Le prix de la dote. Chus Pato

les grandes pierres couvertes de mousse

comme si dans le pré poussaient des myriads de marguerites gelées

ainsi dans la forêt


je vivais dans le feu

quand les lumières étaient rouges

et le murs braises de cristal

le  lieu d’où je viens est un C inversé dans l’épigraphie romaine


je vous dis :

« ils creusent dans des potagers jumeaux

un, le plus agé, creuse profond

jusqu’á presque frôler la terre

l’autre, trace des sillons en diagonales

et des choux aux feuilles frisées poussent en spiral

et des patates »


le degré d’incertitude est chaque fois plus important


je prononce des noms que vous ne comprendriez jamais


les grands mèdes gelées par l’hiver


mais nous, aux longs cheveaux, attachés à l’enfance

nous avons un sexe humide, fécond, de l’Atlantique fôret

la tête qui soutient la pierre blanche

sidérale


regarde dans mon visage une forêt proche d’Athenes

le prix de la dote


mes ancêtres

femmes de ménage, toutes précédés par des bœufs

celles qui commencent la production des ouvriéres

celles qui libèrent des époux aveugles au-delà des mers


aprés ils diront ANTA ANTELA ARCA ARCA ARQUIÑA MEDORRA cousa


quand à nous tous la mèmoire se dessèche

Anterior/Previous